‘Nous vivons une véritable guerre d’usure’
Dirk Olemans, chef du service psychiatrie à l’OLV Ziekenhuis de Asse, s’exprime: ‘Les personnes qui ont peu de contacts réguliers éprouvent des difficultés. Nous avons aussi été témoins de scènes terribles dans nos maisons de repos. On s’est essentiellement concentré sur le maintien de notre économie. Ce qui est important. Mais nous avons sousestimé l’effet des mesures lorsqu’elles ébranlent notre tissu social. Les conséquences psychiques ne seront que visibles à long terme. Nous pratiquions la dissociation collective, un terme utilisé lorsqu’un individu coupe sa conscience de la réalité. C’est un mécanisme qui permet de faire face à des événements radicaux. En effet, nous vivons une guerre d’usure. C’est pour cette raison que nous devons permettre aux gens de s’exprimer. Je crois en la force de la parole. Être vraiment attentif l’un à l’autre, voilà la solution.’